Graduation
Voilà, il était peut-être temps de conclure le voyage de mes parents.
Mon avant dernier jour avec eux était en quelque sorte le but de leur voyage: ma remise de diplôme. Je voulais y assister car d'une part je n'étais pas allé à celle de mon école d'ingénieurs en France, et d'autre part, il faut bien avouer que le cérémonial autour de cet évènement très américain me tentait vraiment.
Le jour J, j'ai tout prévu: costard, cravate, brushing... tout? non, je n'ai pas prévu les 28°C qui plombent l'atmosphère de Québec! Et mon costard qui est doublé (ben oui, je suis pauvre, j'ai pas un costard pour les canicules et un pour l'hiver). ARFFF!
Mais la clim de la voiture m'a aidé à supporter le trajet. Sauf que... la cérémonie a lieu à l'intérieur d'un batiment... non climatisé (Au moins pour le coup je peux dire que je préserve les petits ours blancs).
Mis à part ce détail bouillant, la cérémonie était vraiment chouette. Alors non, je n'ai pas eu de toque, mais oui, une superbe toge noire avec un ostie de ruban rouge (genre ceux que mettaient vos petites soeurs dans les crinières de ses petits poneys) qui tombait jusqu'au sol. Il y a évidemment des gens en shorts sous la toge (mais pour le coup... ils ont bien fait!), le tapis rouge, la musique pompeuse, le doyen et les autres représentants de l'université en habits encore plus classe (genre faux velour rouge et fausse moumoutte blanche). Et les directives qui vont avec la cérémonie:
- ne pas quitter la salle avant la fin par respect pour les autres (c'est normal),
- ne buvez pas: mieux vaut avoir soif que de devoir aller aux toilettes (remarquez, vu la température... j'ai tout évacué par mes pores!)
- et autres façons de recevoir le diplome, serrer la main du doyen, etc.
Mes parents étaient contents, et à la fin j'ai eu droit aux photos avec popa-moman qui sourient niaisement à côté de leur prodige, mais aussi à ce que mes parents ont exigé: la photo de graduation en bonne et due forme par le photographe sinon pas de photo de moi dans la bibliothèque familiale. J'ai échappé au kit de bureau aux couleurs de l'université, et au t-shirt (que j'ai déjà de toutes manières).
Mes parents semblaient heureux de leur séjour. Bon, quelque part... vu comment je me suis cassé le cul, que je suis retourné au travail plus creuvé qu'en en partant, j'espère bien! Les 6h de route pour aller voir des christies de baleines, pendant que mes parents dormaient tranquillement (note: ne jamais laisser les parents dormir dans ces cas là: le lendemain ils se réveillent bien avant vous, et réduisent votre nuit à 6h quand comme moi on est une marmotte qui dort son 8h minimum), les arrêts au Tim H*rt*ns pour leur faire découvrir les trous de beigne et autre cappuccino glacés, le Mc D* (eh oui, j'ai dépucelé mes parents du fast food le plus célèbre au monde), les sorties, les ballades...
Je n'étais pas mécontent de les revoir! Mais... j'ai bien l'impression, vu mon état d'esprit ensuite, que ce qui me faisait le plus plaisir c'était qu'ils quittent leur quotidien, les soucis de la vie, les histoires de famille (bientôt un billet famiie je te déteste, mais j'attends juste que certaines choses se tassent)... Aller, dans 6 mois si tout va bien, c'est le retour du jedi Erwan dans le trou du cul de la Bretagne son joli coin de pays!