Vêtements d'été, vêtements d'hiver

Il y a des choses qui peuvent être agréables, d'autres moins.
Il y a quelques mois, j'ai fait l'inventaire de mon placard. Aussi appelé le Magical Mystery Closet.
Et outre une trentaine de t-shirts, à peu près autant de chaussettes, une bonne vingtaine de caleçons et autres slips, une 15aine de jeans, une bonne cinquantaine de pullovers, et je vous passe les survêtements, costards, et autres pantalons de ski, cravates et gilets.
Ça n'allait pas du tout, surtout que...

... surtout que certains t-shirts sont grunges, (rien à voir avec The Gruge, le film avec Sarah Michelle Gellar où elle tue des fantômes japonais plutôt que des vampires américains) comprenez "percés et avec les cols élimés", certains jeans troués... hum... à l'entrejambe (je devine ce que mes ami(e)s regarderont la prochaine fois qu'on sera assis face à face), et ... non, les chaussettes trouées, je les jette (faut pas abuser non plus).

Nous sommes enfin au printemps à l'été. C'est le temps de sortir les bermudas du fond du placard, de les remplacer par les pantalons triple épaisseur, les cols roulés et autres ignominies dont on est obligé de se couvrir l'hiver. Pareil, c'est la grande transhumance pour les chaussettes: les chaussettes d'hiver redescendent dans la vallée le tiroir du dessous, tandis que les chaussettes d'été montent vers les verts pâturages le tiroir du dessus.

Mais, comme je l'ai mentionné il y a quelques semaines, mes parents viennent bientôt. C'est l'occasion pour moi de me dire: est-ce que vraiment j'ai besoin de ce pull, mis 2 fois en 4 ans, pour faire plaisir à la vieille tante Gertrude qui me l'avait offert? (et qui est morte depuis, ceci explique pourquoi je ne l'ai pas mis 2 ans... héhé)
Est-ce que je ne me sentirais pas mieux de le savoir bien rangé dans mon armoire, en France, laissant tranquille mon mystérieux placard magique ici, et surtout occupant ma chambre, tel un petit pipi canin (superbe métaphore n'est-ce pas?), de manière à ce que mon grand-frère le suppôt de Satan ne s'y sente pas trop à son aise? (argument de poids, même si mon frère ne se gêne pas pour aller me piquer des vêtements. Oui, on hallucine: je pensais que c'était réservé aux femmes, le piquage de vêtements!)

C'est décidé, je fais le ménage.
Et je vais aller, en mettant Pretty Woman à fond sur mon I-Pod, faire la rue Sainte Catherine (rôôô... pas comme ça! Marcher, pas faire le trottoir, bande de ...), le centre des Ailes de la m*de (ça peut porter à confusion, mais c'est bien un "o" qui est censuré, non un "er"), le centre Eat*n, et toutes les places où l'on peut passer et perdre sa journée, pour m'acheter des vêtements neufs (la dernière fois remonte à un an, je m'étonne moi-même...)

Râââ que j'ai hâte que mes parents arrivent pour que je leur remplisse leurs bagages, et re-remplisse mon Mystérieux Placard MAgique!

Comments

[Erwan]

Encore une fois les mystères de la suppression de commentaires...
Donc en double désolé:

Alcib -> Mais non, je ne suis pas encore parti! Il faut que je termine ma résidence permanente, et c'est pas gagné!

Alice Ouh Ouh -> 2 fois 20 kg. Par personne!

[Alice Ouh Ouh]

C'est pas limité à 30kgs les bagages???

[Alcib]

Comment ? Tu songes déjà à nous quitter ? Avant même de m'avoir rencontré ? ;)

[Erwan]

Alcib: hum oui. En fait ma mère compte faire un premier ménage: récupérer les boutons de chemise, le tissus qu'elle veut garder, etc. Il y a des vêtements qui rentreront en France comme secours quand je serai là bas. Non, mon frère n'en ferait pas un bon usage (à part les déformer). Tout ce qui ne rentrera pas en France partira à la croix rouge sans doute.
Cela dit, ce n'est pas parce qu'ils sont trop petits que je ne les mets plus, mais par changement de mode et/ou que je n'ai plus le gout de les mettre.

[Alcib]

Je préfère la tarte tatin à la tarte tapin.
Non, non, ne vas pas croire que je te prends pour une tarte. Je voulais simplement profiter de l'occasion que tu m'offres d'utiliser ce mot que j'ai appris, un beau jour de novembre, il y a très longtemps, dans une loge de la maison de la Culture de Saint-Étienne (France) : « tapin », précédé de « faire le ».
« Faire la rue Sainte-Catherine », n'est-ce pas une autre façon de se mettre en vitrine ?

Mais pourquoi envoies-tu en France des vêtements que tu ne portes plus ? Les reporteras-tu plus tard ? Serviront-ils à quelqu'un ? Ton frère en fera-t-il bon usage ?
Pourquoi ne pas plutôt les donner ici à des organismes de charité ? C'est plus rapide, moins encombrant et ça peut servir à d'autres qui, autrement, devront « faire la rue Sainte-Catherine » avec peu d'espoir de gagner suffisamment pour oser même penser entrer aux Ailes ou au centre Eat*n.
Tu pourras alors remplir sans remords ton Mystérieux placard magique. Le mien a considérablement maigri depuis que je me suis débarrassé de tout ce que je ne portais plus, même si tout cela m'avait coûté très cher. Si seulement je parvenais à faire la même chose avec tous mes papiers et autres envahisseurs !